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Rénovation énergétique : les arnaques se multiplient, prudence !

Publié le 16 Octobre 2024

Depuis le début de l’année 2024, le nombre de signalements liés aux fraudes dans le secteur de la rénovation énergétique a atteint un nouveau pic : 30 000 cas enregistrés. Derrière ce chiffre alarmant se cache un danger principal, l’usurpation d’identité. Les autorités, dont la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et l’Agence nationale de l’habitat (Anah), redoublent de vigilance et rappellent les gestes essentiels pour se protéger.

La fraude en chiffres : une montée en flèche depuis 2020

L’arrivée des aides publiques telles que *MaPrimeRénov »* en 2020 a bouleversé le marché de la rénovation énergétique. Mais si ce dispositif a permis de financer des milliers de projets, il a également servi de terreau fertile aux arnaques. En 2022, la DGCCRF a recensé 10 000 signalements, puis 23 000 en 2023. Ce chiffre atteint aujourd’hui 30 000 en 2024, traduisant une hausse inquiétante de près de 30 % en un an. L’Anah, chargée de l’attribution de *MaPrimeRénov »*, n’est pas en reste. « Depuis la mise en place de cette aide, les signalements d’usurpation d’identité ne cessent de croître. En 2023, nous avons reçu près de 1 000 plaintes », alerte Valérie Mancret-Taylor, directrice générale de l’agence. Le schéma est souvent le même : en possession d’un devis et de quelques informations personnelles comme l’identifiant fiscal, des fraudeurs montent un dossier en toute légalité, mais au nom de la victime.

Les pratiques frauduleuses : démarchage, faux dossiers et simulateurs en ligne

L’usurpation d’identité n’est qu’une facette des arnaques dans le secteur. La DGCCRF rapporte que 80 % des signalements concernent des pratiques de démarchage abusif, pourtant strictement interdites pour la rénovation énergétique. En 2023, sur 800 établissements contrôlés, près de 50 % présentaient des irrégularités notables, allant du non-respect des règles de démarchage à la fausse qualification des entreprises. Par ailleurs, les simulateurs en ligne, qui fleurissent sur la toile, sont souvent des pièges déguisés. Ils demandent des informations telles que l’identifiant fiscal ou le numéro de sécurité sociale pour calculer des aides. Ces données, une fois récupérées, permettent de monter un dossier frauduleux, ou pire, d’accéder à d’autres informations sensibles.

Des sanctions de plus en plus sévères

Face à cette recrudescence, les peines se durcissent. En janvier dernier, le tribunal correctionnel de Limoges a condamné une quinzaine de personnes à des peines de prison allant jusqu’à quatre ans ferme pour avoir monté une vaste escroquerie dans la rénovation, causant plus de 200 victimes. La DGCCRF, quant à elle, accentue les contrôles et n’hésite pas à recourir aux sanctions pénales pour les cas de fraude grave. « La prévention reste essentielle, mais la répression est incontournable face à l’ampleur de ce phénomène », martèle Sarah Lacoche, directrice générale de l’institution. Les autorités recommandent aux particuliers de vérifier systématiquement l’identité des interlocuteurs, de se méfier des offres trop alléchantes et de ne jamais communiquer leurs informations fiscales ou personnelles en ligne, surtout sur des simulateurs non vérifiés. Il est aussi conseillé de privilégier les artisans certifiés RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) et d’éviter tout démarchage non sollicité.

Avec la multiplication des aides à la rénovation, le secteur est devenu une cible de choix pour les fraudeurs. Vigilance et information restent les meilleures armes pour les éviter.

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