Publié le 22 Décembre 2024
La précarité énergétique reste une problématique majeure en France, malgré les efforts déployés ces dernières années. Alors que la 4e édition de la Journée contre la précarité énergétique (JCPE) a récemment eu lieu, les chiffres et constats montrent une urgence toujours croissante. Associations et acteurs du secteur appellent à des actions concrètes et à une refonte des priorités pour répondre à ce défi complexe.
En 2024, un ménage sur cinq déclare avoir souffert du froid au moins une journée durant l’hiver. Cette situation est souvent liée à des habitations mal isolées et à des contraintes financières de plus en plus marquées. Selon la Fondation Abbé Pierre, ce sont désormais 12 millions de personnes qui se trouvent en situation de précarité énergétique.
Les plus vulnérables, comme les étudiants ou les ménages à faibles revenus, subissent de plein fouet les conséquences d’une facture énergétique en hausse et d’un logement mal adapté. Les impacts dépassent le seul confort thermique : ils touchent aussi la santé publique. L’humidité des logements favorise des maladies respiratoires, tandis que les températures inadéquates augmentent la surmortalité hivernale. Cette crise, pourtant bien identifiée, reste difficile à endiguer faute de mesures pérennes et accessibles pour tous.
Les experts s’accordent sur un point : seule une accélération massive des rénovations performantes permettra d’améliorer la situation. Pour cela, des solutions sont proposées, parmi lesquelles :
Ces initiatives visent également à intégrer le confort d’été dans les normes de rénovation et à privilégier l’usage des énergies renouvelables. Cependant, leur mise en œuvre dépend d’un cadre réglementaire clair et d’un accompagnement financier renforcé.
Les associations dénoncent l’instabilité des politiques publiques en matière de rénovation énergétique. Des réformes mal coordonnées et des aides fluctuantes ont freiné l’engagement des ménages et des entreprises du secteur. Pour sortir de cet immobilisme, elles plaident pour :
La précarité énergétique n’est pas une fatalité, mais elle exige des réponses immédiates et ambitieuses. Avec une volonté politique forte et des mécanismes mieux structurés, il est possible d’améliorer durablement les conditions de vie des millions de Français touchés.