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Passoires thermiques : pourquoi ces logements énergétiques peu efficaces attirent de plus en plus d’acheteurs

Publié le 18 Septembre 2024

Dans un marché immobilier en pleine turbulence, les passoires thermiques, ces logements avec des performances énergétiques médiocres, semblent paradoxalement séduire un grand nombre d’acheteurs. Alors que ces biens sont voués à disparaître progressivement du marché locatif en raison de leur faible efficacité énergétique, leur attrait ne cesse de croître pour les acheteurs, grâce à des prix fortement réduits.

Selon une étude récente de GoFlint, publiée le 6 août, 64 % des logements ayant des DPE de classe F ou G ont soit été vendus, soit retirés des annonces au premier semestre 2024. Ce chiffre est presque le double de celui des logements avec des DPE de classe A ou B, qui sont les mieux notés. Cette tendance souligne un phénomène surprenant : bien que les passoires thermiques soient de moins en moins acceptées sur le marché locatif, elles continuent d’attirer les acheteurs en raison de leur prix attractif.

En effet, les logements mal isolés bénéficient de décotes importantes. Un appartement avec un DPE faible se vend en moyenne 19,1 % moins cher qu’un bien avec un bon DPE, les maisons subissant une décote de 33,4 %. Ce phénomène de prix réduit se reflète également dans les tendances actuelles du marché : au cours du deuxième trimestre 2024, les prix des appartements mal notés ont même légèrement diminué, alors que ceux des biens énergétiquement efficaces ont continué à grimper.

Les prix des passoires thermiques varient considérablement selon les régions. Dans les villes où les prix immobiliers sont déjà bas, telles que Saint-Étienne, Mulhouse et Limoges, ces biens sont particulièrement bon marché, avec des prix allant respectivement de 1 225 à 1 644 euros par mètre carré. En revanche, dans les zones plus chères comme Paris et ses environs, les passoires thermiques restent relativement coûteuses, avec des prix atteignant jusqu’à 10 688 euros le mètre carré à Paris.

En parallèle, le marché des logements neufs continue de souffrir. Seulement 8 500 logements neufs ont été vendus ou retirés des annonces au deuxième semestre 2024, représentant moins de 25 % des 31 500 propriétés notées A disponibles durant cette période. Le ministère de la Transition écologique a signalé une baisse de 22,4 % des réservations pour ces biens neufs sur un an, et leurs prix augmentent, ce qui complique davantage l’achat pour les ménages.

En conclusion, bien que les passoires thermiques présentent des défis en termes de performance énergétique, leur prix bas continue d’attirer les acheteurs. Pendant ce temps, le marché des logements neufs reste difficile, avec des prix en hausse et une offre limitée, ce qui accentue les disparités dans le secteur immobilier.

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