Les défis des propriétaires face à l’urgence de la rénovation

Publié le 23 Avril 2024

L’échéance approche à grands pas. Dès l’année prochaine, les propriétaires de logements classés en catégorie G devront avoir réalisé des travaux de rénovation pour les rendre éligibles à la location. Une course contre la montre s’engage alors que près de 600 000 maisons et appartements nécessitent des améliorations énergétiques majeures. Ces biens, mal isolés et peu entretenus, représentent un enjeu crucial dans la lutte contre la précarité énergétique. Sans action rapide, environ 5 millions de « passoires thermiques » pourraient être retirées du marché locatif, exacerbant ainsi la crise du logement.

Les propriétaires se retrouvent confrontés à un défi de taille. Souvent réticents à engager des travaux coûteux, ils sont désormais submergés par une montagne de devis et des coûts prohibitifs. Les projections globales des coûts peuvent atteindre des chiffres vertigineux, dépassant parfois 1,2 million d’euros pour certains projets, une somme qui semble insurmontable pour bon nombre d’entre eux.

MaPrimeRénov' : un défi supplémentaire pour les propriétaires

Malgré les efforts déployés pour soutenir les ménages dans leurs efforts de rénovation, les incertitudes persistent autour du dispositif MaPrimeRénov ». Si certains voient en cette aide un moyen de mieux affronter les défis de la rénovation énergétique, le gouvernement semble encore hésiter sur la meilleure stratégie à adopter. Alors qu’une décision ambitieuse avait été prise pour encourager les projets de rénovation globale, les récentes annonces permettent finalement aux propriétaires de se concentrer uniquement sur le remplacement des systèmes de chauffage, sans nécessairement s’attaquer aux autres aspects du bâtiment.

Ces incertitudes s’accompagnent d’une multitude de situations particulières, complexifiant davantage la tâche des propriétaires. Certains bâtiments présentent des problèmes de fragilité, d’autres sont classés au patrimoine, nécessitant des chantiers de rénovation longs et coûteux. Dans ce contexte, le Diagnostic de Performance Energétique (DPE) devient un élément essentiel, classant les logements de la lettre A à la lettre G en fonction de leurs performances énergétiques. Désormais, ce diagnostic ne tient plus compte des factures de travaux réalisés par les propriétaires, se basant uniquement sur les caractéristiques techniques des bâtiments.